Sur la colline la plus haute, une lumière étincelante
Dispense joie et réconfort dans sa gloire toute puissante
Chemins révélateurs pour ceux qui les empruntent
Pour ceux-là, les mystères s’éclaircissent

 

 

Peu fréquentés sont ces chemins
Combien ont ressenti la douceur de la brise
Qui s’en est approché, voyageur solitaire
A vu de somptueux nuages à l’entour





Une porte géante entrave ces chemins



 

Avertissement : Nul ne peut s’aventurer seul, ici
Ce passage n’est ouvert qu’à ceux
Qui vont, solitaires mais jamais esseulés
Entrez, gardez-vous de l’errance
Résolument en marche, jour et nuit

 

A la vue de ces mots beaucoup battent en retraite
La crainte les saisit si profondément
Seuls quelques uns relèvent le défi
Peu d’entre eux gardent l’équilibre

 

 

Certains cherchent le réconfort mais il leur paraît loin
D’autres ne voient pas la raison d’un tel effort
Certains, que la lumière offense, trouvent cela peu équitable
D’autres se ravisent et fuient en lui tournant le dos

 

Comment sauraient-ils ce qu’ils laissent échapper
Comment savoir que c’est tout ce qu’ils avaient souhaité
Voyage peu ordinaire que celui-ci
Accomplissement d’un vœu très ancien

 

 

La faim, sentie au plus profond, peut être satisfaite
Pas un sentiment contrefait, mondain et convenu
Pas de faux-semblant ici, sachez-le
Vous récoltez seulement ce que vous semez


 

Ceux en transit ressentent la gratitude
Savourent le voyage en toute simplicité
Sans jamais souhaiter qu’il ne touche à sa fin
Saisis à chaque détour par le ravissement

 

 

 

Le voyage est beau pour tous ceux
Qui s’y adonnent, ignorant l’inquiétude
Qui sait quand être satisfait
A beaucoup à gagner, peu à taire

 


Qui sait véritablement accepter
Les trésors ainsi dispensés
Verra son voyage achevé
Le trouvera plaisant, sans aucun regret.


--Un poème de M. Circa 1995)